L’humanité est à un moment crucial de sa
survie sur notre planète. Si le changement climatique n'est pas un phénomène
nouveau, l’impact des activités industrielles, agronomiques et économiques sur
son rythme et son intensité est indéniable. Les chaînes de valeur de la
construction et de la rénovation ont le devoir de se décarboner, comme tant
d’autres.
La
Wallonie agit dans un ensemble géopolitique, l’Union européenne, et à son
niveau régional et local, notamment par la mise en pratique des objectifs du
Green Deal européen.
Au niveau européen,
- 40% de la consommation énergétique est due au parc immobilier,
- 75% de ce stock concerne l’habitat
résidentiel,
- au moins 60% de ce bâti résidentiel date
d’avant 1980.
- 36 d’émissions de gaz à effets de serre (GES)
actuels sont liées au bâtiment.
- 16.3% de GES sont dus au chauffage des
habitations.
La Wallonie ambitionne donc d’atteindre la
neutralité carbone de l’ensemble du bâti en 2050, avec un objectif
intermédiaire, en 2030, d’ampleur inédite, visant la rénovation de 250 000
logements et de 2 500 bâtiments publics.
La
rénovation constitue aussi une opportunité pour la réutilisation de matériaux,
ce qui, dans un contexte de pénurie et de limitation à l’accès aux ressources
primaires, représente un enjeu très significatif et stratégique.
En conséquence, le Plan de relance wallon,
dévoilé par le Gouvernement wallon le 28 mars 2022, accorde une place
significative à la rénovation énergétique du bâti, qu’il considère
légitimement comme un des principaux leviers de relance de la Wallonie.
A cet effet, il soutient plusieurs projets qui doivent y contribuer.